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Des perspectives positives pour l’or
- Jeudi 9 janvier 2025 - 09:15
- | Par Michel Lemosof
Dans sa dernière Lettre mensuelle, le Comptoir National de l’Or dresse un bilan annuel et fait le point sur l’évolution attendue du métal fin.
En 2024, l’once d’or a enregistré une performance de + 34 %, à 2.508 € au fixing de Londres. C’est l’une des meilleures performances de l’année écoulée, toutes classes d’actifs confondues. Rappelons que le Cac 40, par exemple, a perdu plus de 2 % dans la période, alors que les actions américaines se sont de leur côté adjugé 23 %.
Les achats des banques centrales, la géopolitique et la baisse des taux d’intérêt expliquent pour l’essentiel le bon comportement de l’or.
Depuis le lancement de l’euro, il y a vingt-six ans, la hausse du métal jaune s’inscrit à 9,4 % en moyenne annualisée. 2024 est la troisième meilleure année. C’est aussi ce que fait observer le Comptoir National de l’Or dans sa Lettre mensuelle.
Pour 2025, les prévisions de cet acteur de la vente et du rachat de métaux précieux (or, argent, platine, palladium) en France sont optimistes. Pour lui, les conséquences du retour de Donald Trump, qui pourrait conduire une économie inflationniste, de l’endettement public et la géopolitique sont les principaux paramètres à surveiller.
Le coup de pouce du billet vert
« L’année 2024, relève un porte-parole du Comptoir National de l’Or, a été marquée par l’enchaînement de records avec, le 22 novembre, un plus-haut en clôture de 2.590 € et un plus-haut historique en séance de 2.607 €. Le meilleur mois a été octobre (+ 6,9 %). »
L’investisseur européen a profité de la vigueur du dollar face à l’euro. La progression annuelle de l’or en dollar est de 25,6 %, le billet vert s’étant apprécié de près de 9 %. En plus de la géopolitique, le cours de l’once a été soutenu par la demande chinoise et la baisse des taux directeurs américains.
Le Comptoir National de l’Or a recensé les prévisions des professionnels. BNP Paribas mise sur de nouveaux records historiques au premier semestre 2025. Bank of America prévoit également de nouveaux records, au-delà de 3.000 dollars l’once. Lombard Odier et DWS tablent sur une performance positive, mais cependant moindre qu’en 2024. Quoi qu’il en soit, l’or devrait garder son rôle de valeur refuge. JPMorgan est positif sur le métal jaune à long terme.
« Sa banque privée, souligne le spécialiste du comptoir, recommande l’or, en particulier en raison du risque géopolitique et de l’incertitude autour des dettes souveraines et des déficits publics. » Pictet voit aussi le métal fin comme un moyen de se protéger contre des chocs non prévus liés à la présidence Trump.
La Société Générale surpondère l’or dans les portefeuilles qu’elle anime, afin de les protéger du risque géopolitique. BCA Research, qui est également surpondéré, préconise l’achat en cas de repli des cours.
Parmi les points de vue négatifs figurent notamment ceux de TD Securities, pour qui « le ralentissement de la demande des banques centrales, un dollar plus fort et des taux qui ne baissent plus plaident pour une consolidation », et d’Invesco, qui préfère pour sa part investir dans d’autres marchés plus prometteurs.
ML