26112024

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Actualité des sociétés

L’AMF inflige 420 000 euros d’amende à Parrot


sanction amende condamnationLe fabricant français de drones et ses dirigeants ont été sanctionnés pour manipulation de marché et manquement d’initié.

 

 

 

  

Nouvelle sanction estivale pour l’AMF. La commission des sanctions a prononcé à l’encontre de la société Parrot une sanction pécuniaire de 150 000 € pour manipulation de marché après diffusion de fausses informations sur plusieurs indicateurs financiers. « La situation financière de l’activité Drones était présentée de façon plus positive qu’elle ne l’était en réalité » dans le rapport financier semestriel 2018, pointe la commission des sanctions.

Deux de ses dirigeants, Gilles Labossière et Henri Seydoux, ont écopé d’amendes respectives de 210 000 € et 60 000 €, les manquements leur étant imputables. Le directeur général délégué de Parrot à l’époque des faits hérite d’une sanction plus lourde en raison d’un manquement d’initié.

Gilles Labossière a en effet utilisé une information privilégiée relative au dépôt par la holding de Henri Seydoux d’un projet d’offre publique d’achat (OPA) sur les titres de Parrot, en passant des ordres d’achat d’actions le 23 novembre 2018.

La commission des sanctions a cependant écarté le grief tiré de l’absence de communication de l’information privilégiée relative à la non-atteinte d’objectifs financiers, en l’occurrence de chiffre d’affaires et de marge brute pour 2018. A défaut d’objectif de chiffre d’affaires dans un communiqué incriminé par le collège, « la vérification du caractère précis de l’information en cause, telle que libellée dans les notifications de grief, ne pouvait être effectuée », tranche la commission.

Celle-ci a également écarté le manquement de diffusion d’informations fausses ou trompeuses concernant les secteurs opérationnels de Parrot. « Elle a retenu que contrairement à ce que soutenaient les notifications de griefs, Parrot ne disposait pas de deux secteurs opérationnels « Drones Grand Public » et « Drones Professionnels » et qu’elle n’était donc pas tenue, dans sa communication financière de 2018, de répartir ses indicateurs financiers entre ces deux secteurs », fait savoir la commission.