26112024

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Actualité des sociétés

Euronext, Eurazeo et Wendel font leur entrée dans l’indice Vérité40


test note examenAxylia a publié la quatrième édition de son classement des 40 entreprises cotées capables de payer leur facture carbone. Si plusieurs noms de la finance apparaissent, Axa, Société Générale et BNP Paribas font à l’inverse une sortie remarquée.

 

 

 

  

« Tous les indicateurs ont des trous dans la raquette, c’est pourquoi nous avons choisi le carbone », résume Vincent Auriac, président d’Axylia, lors de la présentation de l’indice Vérité40 le 28 mai.

L’outil, qui souffle sa quatrième bougie, évalue la capacité d’une entreprise à s’acquitter de sa facture carbone. Un score carbone est affecté à chaque entreprise, basé sur le nombre de tonnes de CO2 émises multipliées par le coût de la tonne (142 € en 2023 selon le Giec). Il se présente de manière similaire au diagnostic de performance énergétique (DPE), avec des notes qui s’étalent de A à F.

A l’essentiel

Les trois scopes de l’entreprise sont pris en compte, soit les émissions directes des sites de production (scope 1), les émissions indirectes liées à la consommation d’énergie (scope 2) et celles qui ne sont pas sous le contrôle direct de l’entreprise, notamment ceux liés au cycle de vie des produits (scope 3). Les émissions évitées ou la compensation carbone sont mises de côté, et les objectifs de réduction de CO2 en intensité sont convertis en volume pour conserver la lisibilité du processus.

Le résultat vient ensuite en déduction du bénéfice effectué par la société avant soustraction des intérêts, des impôts, taxes, dotations aux amortissements et provisions sur immobilisation (Ebitda) et permet de calculer la capacité de l’entreprise à s’acquitter de sa facture carbone.

Opacité du secteur financier

« Les entreprises du secteur financier qui ne publient pas les émissions liées à leurs investissements, aux activités de prêt ou d’assurance ont été évincées de l’indice », précise Ferdinand Raffy, analyste ISR chez Axylia. De quoi expliquer la sortie d’Axa, Société Générale et BNP Paribas de l’indice Vérité40. Neuf sociétés au total ont été exclues cette année, sachant que 18 entreprises du CAC40 ne sont déjà pas dans l’indice ab initio.

A l’inverse, Euronext, Eurazeo et Wendel font leur entrée. L’arrivée du groupe boursier est liée à l’alignement de la trajectoire de réduction de ses émissions sur l’Accord de Paris. Pour les deux spécialistes du capital investissement, il s’agit de la prise en compte de la méthodologie du Partenariat mondial des institutions financières (PCAF), une initiative qui vise à standardiser la comptabilisation des émissions de CO2 dans le secteur financier.

D'une croissance volumique à une croissance de valeur

« Cet indice est imparfait car il est mono-indicateur et tout ce qui se base sur un seul indicateur est trop simpliste pour être vrai, mais les indices multi-indicateurs sont encore plus faux », commente lors d’une table ronde Fabrice Bonnifet, directeur du développement durable et QSE chez Bouygues.

« Les indicateurs de part de marché ou capitalisation boursière ne suffisent plus car ils ne tiennent pas compte des limites planétaires, défend François Gemenne, enseignant et auteur principal pour le Groupe II du Giec. Nous allons déterminer la valeur de l’entreprise non plus seulement à partir de son bilan financier mais aussi de son impact social et environnemental et construire de nouveaux modèles. Il faut passer d’une croissance volumique à une croissance de valeur. »