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Réalités tente d’amadouer ses créanciers avec un plan de rebond
- Vendredi 27 décembre 2024 - 11:10
- | Par La rédaction
Le promoteur propose un plan de cession, la réduction de ses coûts de structure et le refinancement de ses projets. Il annonce engager une nouvelle restructuration opérationnelle en janvier 2025.
Réalités va-t-elle éviter la procédure collective ? C’est en tout cas ce que veulent croire ses créanciers, qui ont accepté de prolonger les négociations dans le cadre de la procédure de conciliation ouverte en juillet.
En gage de bonne volonté, le promoteur leur a présenté un plan de rebond qui repose sur cinq piliers. Le premier concerne l’abaissement de son point mort grâce aux mesures de réduction des coûts de structure, dans lequel s’inscrit son plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), déjà engagé, qui vise à se séparer de 150 salariés sur les 550 dont dispose le groupe.
Réalités prévoit également un plan de cession de filiales, d’actifs et de projets immobiliers. « A date, 10 M€ de cessions ont été actés à ce jour, 4,1 M€ seront vendus en décembre 2024 et 33,5 M€ doivent être réalisés au premier trimestre 2025 », indique la société dans un communiqué.
Cette dernière mise également sur la mobilisation de ses partenaires banquiers et assureurs pour refinancer les projets en chantiers et en sécuriser la finalisation. Elle affirme que les premiers effets des refinancements seront visibles au premier trimestre 2025.
Une « nouvelle restructuration opérationnelle » sera par ailleurs engagée dès janvier 2025. Le dernier pilier dépend du bon-vouloir des créanciers, puisqu’il s’agit de la « finalisation de la restructuration de la dette » de Réalités. Les négociations portent sur un total de 403,3 M€ de dettes, réparties entre les différents créanciers.
« Nous sommes extrêmement déterminés à concrétiser un protocole permettant de restructurer notre bilan et de préserver au mieux l’emploi, les intérêts des fournisseurs et des créanciers », a affirmé Yoann Choin-Joubert, PDG de Réalités, dans un communiqué.
Comme la plupart des acteurs du secteur, le groupe a subi de plein le retournement de marché pour son activité. Après un chiffre d’affaires (CA) de 402 M€ en 2023 (en progression de 15 %) et une position parmi les 20 premiers acteurs nationaux, ses résultats dégringolent depuis le début de l’année avec une baisse du CA de 33 % sur un an en juin 2024.
Le contexte macro-économique restera peu porteur en 2025 : la Fédération française du bâtiment (FFB) table sur des volumes d’activité en baisse de 5,6 %, après -6,5 % en 2024. Selon l’association, 30 000 postes ont été perdus en 2024, et 100 000 à 150 000 pourraient l’être en 2025.