23112024

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Loi de finances

Arnaques financières sur Internet : les autorités tirent la sonnette d'alarme

Pour la première fois, l’AMF, l’ACPR, la DGCCRF et le parquet de Paris ont souhaité alerter conjointement sur le «fléau» des arnaques au trading spéculatif sur Internet.

L’érosion des rendements, à commencer par celle du livret A «permet facilement d’appâter les Français», selon Benoît de Juvigny, secrétaire général de l’AMF. L’autorité de tutelle tenait ce jeudi 31 mars 2016 une conférence de presse conjointement avec l’ACPR, le parquet de Paris et la DGCCRF pour alerter contre les arnaques aux produits financiers sur Internet. En tête des plaintes, les options binaires (des paris financiers) et le Forex (pour foreign exchange, des paris sur le marché des changes).

Une liste noire de 380 sites non autorisés 

Dans leur «liste noire», l’AMF et l’ACPR recensent quelque 380 sites non autorisés alors qu’elles n’en connaissaient que quatre en 2010. De plus, 1 656 plaintes ont été adressées en 2015 contre 64 à l’époque. «Presque une nouvelle publicité de placement financier sur deux sur Internet concerne du trading spéculatif», s’est indigné Benoît de Juvigny expliquant que l’AMF disposait d’un outil de repérage permettant de repérer sur le web tout nouveau site et nouvelles publicités de trading.

Selon le parquet de Paris, depuis 6 ans en France, le montant des pertes estimées sur les sites illégaux de Forex/options binaires et escroqueries par faux ordres de virement s’élève à 4,5 Md€. Une cinquantaine de dossiers concernant au total environ 500 victimes identifiées est en cours d'instruction. «Même quand le site est très sérieux, ce type de produit est extrêmement dangereux puisque 9 clients sur 10 perdent de l’argent», a poursuivi le secrétaire général de l’AMF. Depuis 4 ans, les sites agréés ont fait gagner 13 M€ et perdre 175 M€. Le projet de loi Sapin 2 présenté la veille, interdit la publicité sur les produits les plus risqués.

L’ACPR a également alerté sur les offres de crédit frauduleuses : elles qui ont représenté 12% des réclamations reçues, soit le triple de 2014, selon Olivier Fliche, directeur du contrôle des pratiques commerciales de l’ACPR.

Plus de détails dans un prochain numéro du mensuel Gestion de fortune