23122024

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Banque

Mobilité bancaire : une chance à saisir pour les CGPI et les courtiers en ligne ?

Selon Bain & Company, la mobilité bancaire et les usages digitaux, accentués par la crise du Covid-19, s’accélèrent, en particulier chez les jeunes… et les clients les plus aisés.

Les cabinets de CGP indépendants et les courtiers en ligne, qui restent encore loin dernière les réseaux bancaires en termes de gestion de l’épargne des Français (sans doute aux alentours de 10% de la collecte à eux deux) vont-ils enfin pouvoir se faire une place de choix ?

En tout cas, l’étude annuelle du cabinet Bain & Company publiée début juillet 2020 livre quelques enseignements prometteurs, comme la hausse du taux d’attrition bancaire, c’est-à-dire de la proportion de clients perdus par les réseaux bancaires traditionnels : il atteint désormais 5,5% en 2019 contre 4,8% en 2018. « Elle augmente en particulier chez les clients de demain, à savoir le segment des plus jeunes, ainsi que chez les plus aisés », relève l’étude. Chez les moins de 25 ans, ce taux d’attrition a même quasiment doublé en un an passant de 4,4% à 8,4%.

Un client sur deux prêt à acheter auprès d’acteurs non bancaires

Désormais, près d’un client sur deux est prêt à acheter auprès d’acteurs non bancaires : ils étaient un sur trois l’an passé. La crise du Covid-19 devrait encore accélérer la tendance. Selon Bain & Company, « pendant le confinement, 50% des clients ont réalisé des transactions à distance qu’ils effectuaient habituellement en agence et souhaitent conserver ce mode d’interaction ».

2 mois de confinement = 4 ans gagnés

C’est ce qui fait dire aux auteurs de l’étude que « la période du confinement a représenté en la matière un gain de quatre ans sur la trajectoire d’avant-crise, si l’on se base sur le taux de répondants ayant souscrit leur dernier produit bancaire en ligne ». En effet, alors qu’il progressait de quatre ou cinq points par an, ce taux a bondi d’une vingtaine de points durant le confinement.

Selon Bain & Company, les banques en ligne profitent le plus de cette mobilité, au détriment des banques mutualistes et commerciales traditionnelles. Néanmoins, cette avancée est fragile : 90% des clients déclarent utiliser ces nouveaux acteurs pour des besoins ponctuels ou par curiosité, alors que seulement 4% des clients se déclarent prêts à leur confier leur épargne. Les clients restent encore frileux et les banques traditionnelles n'ont pas dit leur dernier mot. 

CMG