Gestion d’actifs
Groupements forestiers d'investissement, un marché en expansion
- Mardi 18 avril 2023 - 09:00
- | Par Michel Lemosof
Pour meilleur-gf.com, les forêts ont leur place dans un patrimoine. Elles permettent de diversifier ses investissements. Avec à la clé, outre la décorrélation des marchés financiers, des avantages non seulement fiscaux, mais aussi et surtout environnementaux.
Au 31 décembre 2022, la capitalisation globale des groupements forestiers ouverts à l’épargne publique s’établit à 650 M€. Les groupements forestiers d’investissement (GFI) correspondent à 93 % du marché. L’an dernier, la collecte s’est élevée à près de 118 M€. Une dynamique qui devrait s’accentuer cette année. Le patrimoine forestier totalise 234 forêts réparties sur 36.357 hectares, soit une surface moyenne de 155 hectares par forêt. Voilà quelques-uns des chiffres que présente l’équipe de meilleur-gf.com dans une étude sur la question.
« Ces chiffres, explique un porte-parole de meilleur-gf.com, montrent que les GFI gagnent en popularité auprès des épargnants souhaitant diversifier leur portefeuille et contribuer à la protection de l’environnement. 16.267 Français ont déjà placé une partie de leur épargne en forêt. Un chiffre appelé à grandir. En 2022, sont arrivés de nouveaux acteurs sur le marché : Epicure AM, avec GFI Epiforêt 1, et Sogenial Immobilier, avec GFI CœurForest. On a également pu observer des transformations de groupements fonciers forestiers (GFF) en GFI. Vatel Capital, notamment, a transformé son GFF historique en GFI.
Le marché des GFI s’appuie sur six acteurs (France Valley Investissements, Amundi Immobilier, Vatel Capital, Fiducial Gérance, Epicure AM, Sogenial Immobilier) et se décompose en 8 GFI ouverts à l’épargne publique. »
Pour ceux qui voient loin !
Le marché des groupements forestiers devrait continuer de croître. En effet, il répond à la demande croissante des investisseurs pour des actifs « verts », tangibles, durables et respectueux de l’environnement. Couvrant 31 % du territoire métropolitain sur 17 millions d’hectares, les forêts, qui sont par ailleurs aux trois quarts privées, constituent un « trésor de biodiversité » et participent à l’équilibre et à la santé de notre planète.
« Maillons essentiels du cycle du carbone planétaire, poursuit le spécialiste, les forêts sont des ressources précieuses qui jouent un rôle notable dans le processus d’atténuation de changement climatique. Chaque année, grâce à la photosynthèse, la forêt française absorbe 50 millions de tonnes de CO2. Elle abrite de riches écosystèmes animaux et végétaux (plus de 80 % de la biodiversité terrestre). De surcroît, 75 % de l’eau potable est filtrée par les forêts. » La filière bois-forêt inclut la sylviculture, l’exploitation forestière et le travail du bois (sciage, charpente, menuiserie, panneaux, parquets, pâte…), ainsi que différent secteurs (énergie, construction, ameublement, agencement, palettes, papier, carton, emballage…).
Elle représente 394.000 emplois locaux directs. Pour en revenir à la forêt-placement, il faut savoir que le rendement – hors avantages fiscaux et revalorisation du prix des terres – est faible, de moins de 1 % à près de 1,5 % (exploitation, chasse, placements de trésorerie…). Cela dit, l’épargnant n’a pas à se soucier de la gestion, qui est effectuée par des professionnels, ni des risques (incendies, tempêtes…), qui sont assurés. La durée d’immobilisation des capitaux est très longue (idéalement un siècle !), mais la transmission peut permettre de relativiser cet aspect. « L’investissement dans un groupement forestier, précise encore l’expert de meilleur-gf.com, permet aux porteurs de parts de bénéficier d’un abattement de 75 % sur les droits de donation ou de succession, sans limite de montant ou d’âge, sur la valeur des bois et forêts. »
Accessible à partir de 1.000 €, l’investissement en parts de groupements forestiers ou de sociétés spécialisées ouvre droit, sous réserve de respecter une période minimale de conservation, à une réduction d’impôt, de 25 % (plafonnée à 50.000 € pour une personne seule) ou de 18 % du montant investi dans la limite d’une souscription de 5.700 €. A noter que l’épargne programmée est toujours une bonne formule.
ML