Actualité des sociétés
DPAM se penche sur les actions européennes
- Jeudi 19 septembre 2024 - 09:15
- | Par Michel Lemosof
Muriel Mosango, gérante de fonds chez DPAM (49,3 Md€ d’encours globaux au 30 juin 2024), considère que le marché des actions européennes se trouve dans un environnement nuancé où s’équilibrent opportunités et complexités.
« En tant que gérante de fonds axés sur le développement durable, fait remarquer Muriel Mosango, spécialiste des actions européennes chez DPAM (entité du groupe Indosuez), je pense qu’il existe, même si nous sommes à un tournant décisif et malgré les incertitudes actuelles, des raisons impératives d’envisager d’investir dans les actions européennes. En dépit des complexités de la situation, des forces sous-jacentes soutiennent une vision positive à long terme des actions européennes. »
Motivée par l’engagement « ferme » de l’Union européenne de réduire les émissions de carbone, la transition énergétique en cours est en train de restructurer fondamentalement le paysage des entreprises. Celles qui – à travers l’innovation et l’intégration de pratiques durables – s’adaptent de manière « proactive » au changement sont prêtes à surperformer à long terme. Il y a, notamment, des opportunités « substantielles » dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, les équipements à haut rendement énergétique, les bioplastiques et l’hydrogène, qui bénéficient tous d’un soutien réglementaire « solide » et d’une demande croissante de la part des consommateurs.
Un rapport risk/reward équilibré
« Notre vision des actions européennes, poursuit Muriel Mosango, s’appuie sur un environnement de taux différenciés, des valorisations modestes, une dynamique économique modérée (mais en amélioration) et des rendements satisfaisants pour les actionnaires. La sélection des thèmes de référence et des bonnes entreprises devrait être le principal moteur de la performance à l’avenir. Le tout est de définir ce qui constitue la qualité dans une perspective d’avenir. D’un point de vue thématique, nous observons d’importants effets secondaires sur la révolution de l’IA, ainsi que des perturbations, mais aussi des besoins d’investissement dans les infrastructures… »
Sur le plan de la valorisation, l’Europe offre, selon la gérante, un profil risque/récompense « équilibré ». S’il n’est pas bradé, le marché est soutenu par une progression des résultats des entreprises meilleure qu’anticipé, que ce soit dans l’industrie, la technologie ou la santé. « De nombreuses sociétés pharmaceutiques européennes, estime-t-elle, pourraient développer des médicaments de pointe, ce qui n’est pas encore totalement pris en compte dans leurs valorisations. »
Avec des titres comme AstraZeneca, Beiersdorf ou SAP, le marché des actions européennes offre des opportunités « ciblées » grâce à l’amélioration des données économiques, à la solidité des revenus des sociétés et à l’importance accordée au développement durable. CQFD
ML