29012025

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Actualité des sociétés

Natixis IM dévoile les perspectives des institutions financières

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Natixis Investment Managers révèle les résultats de son étude annuelle sur les perspectives à 12 mois des grandes institutions financières.

Après une année 2024 marquée par de solides performances des marchés, les grandes institutions financières affichent un optimisme « notable » pour l’année qui débute. « La crainte de manquer des opportunités, constate Julien Dauchez, responsable des activités de conseil chez Natixis Investment Managers, prend le pas sur les inquiétudes liées aux valorisations. »

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L’exercice écoulé a été favorable à la majorité des classes d’actifs. Si le pétrole et la dette des marchés émergents en monnaies locales ont fini dans le rouge, l’or, les actions américaines et, plus généralement, les actions de croissance ont enregistré des résultats « particulièrement remarquables ». Les prévisions des grandes institutions financières se sont en grande partie confirmées. Celles-ci avaient anticipé « avec justesse » la poursuite des bonnes performances des grandes capitalisations technologiques et le fait que le crédit à court terme offrirait des opportunités plus avantageuses que les liquidités.

Pour 2025, toutes les institutions surpondèrent les actions américaines.

« Ce positionnement, font observer les responsables de l’étude de Natixis IM, marque une évolution significative par rapport à 2024, où un peu plus de la moitié des institutions étaient surpondérées sur cette classe d’actifs. Bien qu’il subsiste des zones de pessimisme concernant les perspectives européennes, la majorité des institutions adoptent désormais une approche plus positive envers les actifs européens par rapport à l’année précédente. A l’inverse, les liquidités restent la seule classe d’actifs systématiquement sous-pondérée dans leurs prévisions. »

La réélection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis a déplacé l’attention de l’incertitude politique à l’incertitude des politiques. « Les investisseurs, expliquent les experts de Natixis IM, se demandent dans quelle mesure ses promesses de campagne se traduiront en mesures effectives et à quel moment leurs impacts seront perceptibles sur l’économie américaine. La réponse de la Chine à la menace des droits de douane américains demeure également un sujet de préoccupation majeur. Plus globalement, des divergences sont attendues entre les principales régions économiques, que ce soit en termes de croissance ou d’orientations budgétaires et monétaires. » L’état des finances publiques est également cité par les grandes institutions financières comme un « enjeu critique ».

Surpondération des obligations

Un consensus « clair » se dégage sur la domination attendue des Etats-Unis en matière de performances boursières au premier semestre. Une dynamique soutenue par une forte croissance des bénéfices, des perspectives de déréglementation et de réductions fiscales. Une baisse des coûts d’emprunt pourrait, en outre, relancer les fusions-acquisitions et les rachats d’actions. « Par ailleurs, indiquent encore les spécialistes de Natixis IM, des opportunités sont identifiées dans la transition vertes (hors Etats-Unis), favorisée par l’augmentation continue de la consommation mondiale d’électricité, ainsi que dans les actions des marchés émergents, qui pourraient bénéficier d’un affaiblissement du dollar. »

En ce qui concerne la Chine, certaines institutions anticipent des mesures de stimulation de la demande intérieure, en réponse à la position « plus agressive » de la Maison-Blanche et en Europe. Ces politiques pourraient soutenir les actions chinoises, tandis que la résilience de l’Inde et de l’Indonésie observée l’an dernier devrait perdurer.

La majorité des grandes institutions financières surpondèrent à nouveau les marchés obligataires : les bons du Trésor américain et les emprunts internationaux sont perçus comme des opportunités « intéressantes », tant en termes de prix que de rendement. De surcroît, elles offrent une protection contre une éventuelle correction des marchés actions. Malgré des niveaux historiquement élevés dans le segment du crédit, les institutions recommandent d’investir en « investment grade » aux Etats-Unis et en Europe.

Les perspectives sont « plus réservées » sur le « high yield ». Les institutions se montrent plus optimistes sur les obligations européennes que sur les actions européennes, en raison des politiques accommodantes qu’elles anticipent de la part de la Banque centrale européenne.

Quant à eux, les actifs privés constituent un thème « récurrent » dans les perspectives des institutions. Ils sont à la fois perçus comme une source de diversification et de rendement potentiel. Selon les responsables de l’étude de Natixis IM sur les perspectives 2025 des grandes institutions financières, plusieurs facteurs soutiennent cette classe d’actifs : solidité des marchés financiers, regain d’intérêt pour les introductions en Bourse, faibles coûts d’emprunt et environnement réglementaire favorable, notamment en Europe. Au demeurant, tout le monde s’accorde à dire qu’il faut privilégier la diversification.

ML