05012025

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Actualité des sociétés

2024, année record pour les ETF


etf actionDepuis le début de l’année, la collecte nette européenne dépasse les 221 Md€, Blackrock écrasant largement ses concurrents. Ce type de produits est de plus en plus populaire chez les jeunes Français.

 

 

 

 

 

L’année se termine en fanfare pour les ETF. La collecte nette en Europe s’établit à 27,4 Md€, soit plus de 221 Md€ sur l’année. « L’année 2024 devrait être une année record », assure Yomoni dans son dernier observatoire des ETF. Rien qu’au mois de novembre, 22 nouveaux produits ont été lancés, dont plusieurs en provenance de Blackrock, qui gère 41,2 % des encours globaux.

Blackrock en tête

Le gérant américain rafle la mise, puisqu’il collecte sur l’année presque autant que les trois concurrents qui le suivent en termes de flux entrants nets (DWS, Amundi puis Vanguard), autour de 76 Md€. Conséquence logique, les flux par nationalité des émetteurs sont dominés par les Etats-Unis (environ 150 Md€), suivi de l’Allemagne (environ 30 Md€) puis de la France (un peu plus de 20 Md€). « L’Allemagne conserve sa deuxième place, notamment grâce à la collecte de DWS, la filiale de gestion d’actifs de Deutsche Bank », précise Yomoni.

L’ESG est toujours victime d’un désamour, puisque les ETF avec des critère extra-financiers ne représentent en novembre que 10 % de la collecte nette en actions, et celle-ci est négative sur les ETF obligataires.

Place à l’action

Ils suivent cependant la tendance globale de collecte nette, quasi-totalement orientée vers les actions (29 M€). Le top 5 des ETF ayant le plus collecté sur cette classe d’actifs ont tous comme indice de référence le S&P 500, à l’exception d’Ishares Core MSCI World ETF EUR H Dist. Le S&P 500 Equally Weighted est de nouveau en deuxième position, traduisant la volonté de certains investisseurs de diminuer leur exposition aux valeurs technologiques tout en restant investis dans les actions américaines.

Les obligations ramassent les miettes en novembre (1,2 Md€), tandis que les flux vers les matières premières sont négatifs (-2,4 Md€). « Cette décollecte est généralisée sur les matières premières, développe la fintech. On peut noter une décollecte de 745 M€ pour l’or et près de 400 M€ de décollecte sur le pétrole. Ce n’est pas le pire mois de l’année car en mars, la décollecte était de 3,5 Md€. »

Popularité montante

En s’attardant sur le cas français, une étude de Plum (1) indique que si les ETF ne sont pas encore des outils d’investissement majeurs en France, leur popularité ne cesse de croître. 39 % des sondés déclarent avoir déjà investi en ETF, et cette proportion monte à 43 % chez les 24-33 ans, ou 34 % chez les 18-23 ans.

La majorité des répondants (51 %) sont attirés par la simplicité d’accès et de gestion du produit ainsi que sa liquidité.

« L’essor des ETF s’explique en partie par leur promotion sur les réseaux sociaux, par les influenceurs et au sein des cercles proches, analyse le robo-advisor. Toutefois, ces produits ne sont pas encore largement recommandés par les conseillers bancaires ou financiers et leur développement est également freiné par un manque d’information, qui alimente des perceptions biaisées ou hésitantes. »

(1) Étude Plum réalisée en décembre 2024 avec l’institut OnePoll auprès de 2000 épargnants âgés de 18 à 43 ans en France.