23112024

Retour

Loi de finances

Robo-advisors : les superviseurs européens ouvrent une consultation publique

Les autorités de régulation bancaires et financières européennes lancent une consultation sur les conseils financiers automatisés. Les professionnels ont jusqu’au 4 mars 2016 pour y répondre.

Les robo-advisors sont dans le viseur des régulateurs européens. Alertées par le « nombre croissant d'institutions financières offrant des outils automatisés pour fournir des conseils ou des recommandations aux consommateurs », les trois autorités de supervision financière européennes ont décidé de lancer, vendredi 4 décembre, une consultation publique pour en mesurer les avantages et les risques potentiels.
L’EBA(1) pour les banquiers, l’Eiopa(2) pour les assureurs et l’Esma(3) pour les marchés financiers souhaitent ensemble étudier l’impact éventuel de ces robo-advisors dans les échanges entre consommateurs et institutions financières. Selon une estimation du cabinet d’études indépendant Myprivatebanking citée par le document, le montant total de l’encours géré par ces services de conseils automatisés devrait atteindre 20 milliards d'euros en Europe fin 2015.
Le document définit l'automatisation dans le conseil financier par la fourniture par une institution financière de conseils ou des recommandations aux consommateurs « sans ou avec très peu d'intervention humaine » et reposant plutôt sur « des algorithmes informatiques ». Dans le communiqué, Steven Maijoor, le président du comité qui regroupe les trois régulateurs, explique que « l'innovation financière est importante (…) mais ne peut être réalisée et soutenue que si les consommateurs ont confiance ».
Parmi les avantages potentiels, le comité liste le coût réduit, une plus grande cohérence en termes de conseils et le fait de s’adresser à un plus grand nombre de consommateurs. Quant aux risques potentiels, le comité cite l’impossibilité des consommateurs à parler à un conseiller ainsi qu’une plus grande vulnérabilité aux pannes informatiques.
Les réponses à cette consultation publique sont à rendre avant le 4 mars 2016.

1) European bank authority
2) European Insurance and Occupational Pensions Authority
3) European Securities and markets authority