Marché
Trade Republic s’implante dans l’Hexagone
- Jeudi 9 janvier 2025 - 15:13
- | Par La rédaction
Compte courant rémunéré à 3 % sans plafond, PEA sans frais… Le courtier allemand sort l’artillerie lourde pour l’ouverture de son établissement français, alors qu’il revendique déjà un million de clients sur ce territoire.
Trade Republic, le courtier allemand maintenant bien connu du grand public en partie grâce à la médiatisation de Matthias Baccino, son directeur des marchés européens, implante une succursale en France.
La fintech revendique déjà un million de clients dans l’Hexagone, son deuxième marché derrière l’Allemagne. En s’implantant comme établissement bancaire, Trade Republic offre désormais la possibilité d’ouvrir un compte avec un IBAN français offrant 3 pour cent d’intérêts annuels, versés mensuellement et sans plafond, remplaçant ainsi l’ancienne limite de 50 000 euros.
« Les liquidités sont réparties entre plusieurs banques partenaires, comme Deutsche Bank, HSBC et J.P. Morgan, et, pour les soldes les plus élevés, diversifiées dans des fonds monétaires », précise la première plateforme d’investissement européenne dans un communiqué.
Les autres avantages du compte sont toujours là, comme le « saveback » sur les paiements par carte. L’offre comprend également un PEA sans frais, axé sur les actions et les ETF.
Si Trade Republic s’est fait connaître pour son offre d’investissement fractionné en Bourse à un euro l’ordre, plusieurs observateurs ont constaté des « frais cachés » dans ses spreads – la différence entre prix d’achat et de vente – notamment en ce qui concerne les cryptoactifs.
La société recourt par ailleurs à Lang und Schwarz exchange (LSX) comme intermédiaire d’exécution d’ordres. Les conditions de la transaction sont donc posées par le brooker, qui rémunérait jusqu’en 2024 Trade Republic au flux d’ordre (« payment for order flow », ou PFOF). Une pratique qui sera interdite dans l’Union européenne à partir de juin 2026.
En 2024, Trade Republic a doublé son nombre de clients, atteignant 8 millions d’utilisateurs et dépassant les 100 Md€ d’actifs sous gestion, terminant l’année à l’équilibre.