26112024

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Gestion d’actifs

AllianzGI : nouveau record en vue pour les dividendes des sociétés en Europe

Selon une étude d'Allianz Gl, les dividendes ont un rôle d’airbag dans les périodes incertaines. Pour 2019, les sociétés de MSCI Europe devraient verser un record de 350 Md€ en 2019. 

Allianz Global Investors prévoit que les sociétés qui entrent dans la composition de MSCI Europe (plus de 400 dans 15 pays) devraient verser cette année, au titre de l’exercice écoulé, 350 Md€ en dividendes, soit 16 Md€ de plus qu’en 2018, une année qui marquait déjà un record de rémunération des actionnaires.

« Les dividendes, font remarquer les rédacteurs de l’étude d’AllianzGI, ont contribué à hauteur de 41 % au rendement total des actions européennes depuis 45 ans. Avec un rendement moyen de 3,8 %, les entreprises européennes sont généreuses avec leurs actionnaires en comparaison d’autres marchés (3,2 % en Amérique du Nord et 2 % en Asie, par exemple). »

Un airbag pour le portefeuille

Le rapport de la filiale d’Allianz souligne aussi que les dividendes constituent un facteur de stabilité des placements en actions : les valeurs à dividendes élevés affichent une volatilité inférieure à celles des entreprises pas ou peu rémunératrices.

Jörg de Vries-Hippen, chief investment officer Equity Europe chez AllianzGI et gérant du fonds Allianz Europe Equity Dividend, est un pilote « actif » qui profite des replis des marchés pour saisir des opportunités d’achat ou renforcer des positions qui lui paraissent prometteuses. « La continuité des dividendes, précise-t-il, est tout aussi importante que leur niveau relatif, car cela traduit une bonne santé financière, élément appréciable en période de turbulences (réduction des liquidités au niveau mondial, ralentissement économique, incertitudes politiques, Brexit…). » 

Parmi les entreprises sous-cotées avec des dividendes amplement financés et un potentiel de croissance, le professionnel s’intéresse, notamment, à l’énergie. Pour lui, la profonde restructuration du secteur devrait à brève échéance porter ses fruits avec, à la clé, des flux de trésorerie et des dividendes plus substantiels. Il s’intéresse, en outre, aux compagnies d’assurances, traditionnellement pourvoyeuses de coupons.

« Les dividendes, conclut Hans-Jörg Naumer, head of capital market analysis et coauteur de l’étude d’AllianzGI, font office d’airbag à l’échelle du portefeuille d’un investisseur. Leur effet peut être particulièrement favorable dans des conditions de marché hostiles : ils atténuent l’impact des corrections boursières et génèrent un revenu prévisible. »
Michel Lemosof