25112024

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Revolut attaque Meta sur sa prise en charge des fraudes


cyberattaqueLa néo-banque demande publiquement au réseau social, à l’origine de la majorité des escroqueries qui lui sont signalées, d’assumer sa part de responsabilité en participant au remboursement des victimes.

 

 

 

 

 

Revolut dit à Meta de prendre ses responsabilités. La banque aux 45 millions de clients demande à l’ex-Facebook de « s'engager à rembourser les victimes de fraude, et considère son initiative de partage de données avec les banques et institutions financières britanniques largement insuffisante pour lutter contre la fraude à l'échelle mondiale », chiffres à l’appui.

Premier sur l’arnaque

Revolut rapporte que les plateformes du groupe sont la principale source à l’origine des escroqueries (62 %) qui lui ont été signalées au premier semestre 2024, comme au semestre précédent (62 %). Facebook est en tête (39 %) - dans le monde comme en France (28 %) - suivi de WhatsApp (18 %) et Telegram (12 %).

Dans l’Hexagone, 62 % des arnaques sont liées aux achats, devant celles à l’emploi et à l’usurpation d’identité.

SAV des fraudes

Le partenariat annoncé par Meta pour prévenir la fraude fait l’objet de « profondes préoccupations » pour Revolut, qui considère que la responsabilité des fraudes devrait incomber à Meta plus qu’aux institutions financières.

Revolut voudrait voir l’entreprise de la Silicon Valley contribuer au remboursement des victimes, alors même qu’elle « tire largement profit des publicités frauduleuses » et qu’elle pourrait « investir davantage » pour la surveillance de ses plateformes.

L’initiative est par ailleurs concentrée sur le Royaume-Uni, alors que le problème est mondial. En Autriche ou en Irlande par exemple, les trois quarts des arnaques signalées à Revolut ont été réalisées sur une plateforme de Meta.

Dernière ligne de défense

« Ces mesures sont de tout petits pas, alors que l'industrie a besoin de véritables avancées, tance Woody Malouf, responsable de la lutte contre la criminalité financière chez Revolut. Les victimes et les institutions financières supportent toujours le coût, sans que les réseaux sociaux ne partagent jamais cette responsabilité. Leur engagement dans le partage de données, bien que nécessaire, est loin d'être suffisant. »

Selon lui, « Revolut et les autres banques ne devraient pas être la seule ligne de défense, mais la dernière ».

« La fraude est un problème multisectoriel qui ne peut être résolu qu'en travaillant en collaboration. Notre programme pilote d'échange réciproque de renseignements sur la fraude (Fire) est conçu pour permettre aux banques de partager des informations afin que nous puissions travailler ensemble pour protéger les personnes qui utilisent nos services respectifs, a répondu Meta. Nous encourageons les banques, y compris Revolut, à se joindre à cet effort. »