27122024

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Gestion d’actifs

Candriam s'engage sur la reconnaissance faciale

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La société de gestion lance une initiative d’engagement collaboratif sur deux ans pour la construction d’un dialogue sur les produits et services liés à la reconnaissance faciale.

Le gestionnaire d’actifs Candriam a décidé de se positionner sur un projet innovant : il lance une initiative d’engagement collaboratif sur deux ans pour la construction d’un dialogue sur les produits et services liés à la reconnaissance faciale entre les entreprises qui les développent et les investisseurs. Ceux-ci sont invités par Candriam à signer la « Déclaration des investisseurs sur la reconnaissance faciale », saluée par les UN PRI.

Dans ce cadre, Candriam publie un guide d’évaluation des risques et des opportunités d’investissement liés à ces nouvelles technologies. La reconnaissance faciale permet d’identifier et de vérifier l’identité d’une personne en utilisant une photo ou une vidéo de son visage. Le marché de la reconnaissance faciale ne cesse de croître et devrait atteindre 9,6 milliards de dollars d’ici à 2022. Les gouvernements et les entreprises font appel à cette technologie pour améliorer leur sécurité et leurs performances. Selon les estimations, un milliard de caméras de surveillance seront opérationnelles dans le monde d’ici à la fin de l’année 2021. La détection du visage, la capture de l’image et leur mise en correspondance avec une base de données constituent les trois étapes clés de la reconnaissance faciale. Combinée à des modules d’intelligence artificielle (I.A.), de Machine Learning et de Deep Learning, cette technologie innovante peut traiter de très grandes quantités de données.

Un cadre strict à respecter

Ces atouts en font un instrument particulièrement efficace dans les domaines de la sécurité, du maintien de l’ordre public, de la médecine et du marketing. Mais il n'est pas sans danger. Aux Etats-Unis, des villes comme San Francisco, où la reconnaissance faciale moderne a vu le jour, ont exclu cette technologie des modes opératoires de la police et des autorités publiques. Au cours des dix dernières années, l’émergence de la reconnaissance faciale comme outil de surveillance à grande échelle a suscité des inquiétudes sur l’impact inévitable sur la vie privée des citoyens, la protection des données et les libertés individuelles. La fiabilité de cet outil, qui peut entraîner des erreurs d’identification, et les potentiels biais discriminatoires de l’I.A. qui y est associée, sont également en question. Raison pour laquelle Candriam a donc décidé de s'intéresser à cette technologie tout en définissant un cadre strict.

« Il existe des risques crédibles de violation des droits humains. La Déclaration des investisseurs sur la reconnaissance faciale permettra aux investisseurs d’engager de manière collaborative un dialogue avec les entreprises à propos de leur conformité aux droits humains, des mécanismes de contrôle et de réparation lorsqu’il s’agit de la vie privée et des libertés individuelles », précise Benjamin Chekroun, analyste Proxy Voting et Engagement chez Candriam.

PBB