22122024

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Actualité des sociétés

Les Français face au capital-investissement


epargne monnaie

NextStage AM, Spirica et la Maison Herez ont sondé les intentions des épargnants français dans le domaine du capital-investissement. Il apparaît, notamment, que cette classe d’actifs séduit de plus en plus.

 

Croissance soutenue

NextStage AM, l’un des pionniers du capital-développement en France, Spirica (groupe Crédit Agricole) et la Maison Herez, acteur renommé en gestion privée, gestion de fortune et family office, dévoilent les résultats de leur Baromètre sur les attentes des Français en matière de placement dans le capital-investissement (PER, assurance-vie, contrat de capitalisation…). Une classe d’actifs qui suscite de plus en plus d’intérêt, y compris, et surtout, auprès des jeunes épargnants.

Egalement connu sous le nom de capital-investissement, le private equity a enregistré ces dernières années une montée en puissance auprès des épargnants individuels, à la suite de l’assouplissement du cadre réglementaire. La levée de capitaux globalement réalisée auprès d’investisseurs institutionnels et privés par les acteurs français du capital-investissement atteignait 25,5 Md€ en 2022 (hors fonds d’infrastructures). Près de 20 % des capitaux levés ont émané des family offices et autres investisseurs particuliers, et ce au travers de souscriptions directes de parts de fonds (FIP, FCPI, FCPR, FPCI, SLP…) ou de contrats d’assurance-vie en unités de compte. Un pourcentage près de deux fois supérieur à la moyenne annuelle observée sur la période 2016-2020.

« Cette tendance, notent les responsables du Baromètre, devrait se poursuivre avec le projet de loi industrie verte qui prévoir de flécher une partie croissante de 2.000 Md€ d’encours d’assurance-vie et d’épargne retraite vers des investissements non cotés. ELTIF 2.0, qui devrait entrer en vigueur au niveau européen sous l’impulsion de la Commission européenne le 10 janvier prochain, comportera des améliorations significatives en matière de commercialisation auprès des investisseurs de détail et de règles à l’actif de l’ELTIF comme au passif. »

En 2016, NextStage, pionnier de la démocratisation du capital-investissement, a lancé la première unité de compte de private equity, NextStage Croissance (référencée chez Spirica, Axa France, Apicil, Generali, Ageas et Swiss Life). Avec ses partenaires Spirica et la Maison Herez, la société souhaite aujourd’hui analyser et mieux comprendre les attentes des épargnants français, leur niveau de connaissance vis-à-vis de cette classe d’actifs et identifier les freins existants, ainsi que la contribution de l’assurance-vie et du PER dans l’allocation en non-coté. 25 % des épargnants âgés de moins de 35 ans déclarent avoir déjà investi en capital-investissement, taux nettement supérieur aux 15 % constatés pour l’ensemble du panel. « 100 % de ces moins de 35 ans, soulignent les responsables du Baromètre, se disent prêts à renouveler l’expérience, contre 82 % pour l’ensemble du panel et 63 % pour les plus de 65 ans. »

Des motivations et des freins

15 % des épargnants qui n’ont encore jamais investi en private equity indiquent envisager de le faire à l’avenir. Là aussi, les moins de 35 ans se montrent les plus volontaires, avec un taux de réponse de 17 %, contre 11 % pour les plus de 65 ans. Cette différence générationnelle trouve une explication dans les critères de sélection des placements : alors que les moins de 35 ans, dont l’horizon de placement est naturellement plus éloigné, recherchent en priorité la performance financière (pour 28 % d’entre eux), les plus de 65 ans, eux, privilégient la sécurité (pour 44 % d’entre eux). 82 % des actuels détenteurs se disent « convaincus de leurs choix ». Pour l’ensemble des personnes interrogées, la décision d’allouer une partie de leur épargne en capital-investissement repose sur le potentiel de performance (47 %), la diversification des placements (47 %) et l’optimisation fiscale (45 %). Pour rappel, sur les 10 dernières années, le rendement du private equity exprimée en moyenne annuelle a, selon France Invest et EY, été de 14,2 %.

« L’investissement en non-coté, poursuivent les responsables du Baromètre, reflète également des convictions fortes chez les épargnants. L’étude révèle que les principales motivations sont le soutien à l’économie française (54 %) et le développement du tissu régional d’entreprises (48 %). La transition énergétique réunit 43 % des suffrages pour les fonds d’infrastructures et 45 % pour les fonds de private equity. Les fonds tournés vers l’innovation et la transformation digitale ne recueillent que 26 % d’adhésion. » L’un des autres enseignements de l’étude est le rôle des conseillers. Ces derniers s’avèrent « essentiels » dans le choix du placement. Plus des deux tiers des détenteurs (68 %) indiquent avoir investi sur les recommandations d’un CGP, d’un banquier ou d’un assureur.

Enfin, malgré la démocratisation en cours, le private equity demeure encore relativement méconnu. Seuls 21 % des épargnants jugent avoir un niveau de connaissance « satisfaisant ». Ce qui constitue un frein à la souscription pour 78 % des personnes consultées, sans parler du manque de transparence sur les frais ni de l’absence de liquidité que près d’un tiers d’entre elles (30 %) évoque. « Les conseillers et les distributeurs, concluent les responsables du Baromètre, peuvent et doivent amplifier leurs efforts de pédagogie, sans doute de concert avec le gouvernement. » Actuellement, les banques privées françaises ne détiendraient pas plus de 1 % de l’épargne de leurs clients en non-coté…

L’enquête a été effectuée dans la dernière semaine du mois de mai dernier par l’institut OpinionWay auprès d’un échantillon représentatif de 1.065 épargnants titulaires d’une assurance-vie, d’un PEA, d’un compte-titres ou d’une épargne de plus de 10.000 €. Les épargnants « patrimoniaux » dotés d’un capital d’au moins 150.000 € représentent 20 % de cet échantillon.

ML