Immobilier
Groupement forestier d'investissement : France Valley lance le premier fonds
- Vendredi 15 novembre 2019 - 14:40
France Valley lance le tout premier groupement forestier d’investissement (GFI), une version gerand public du groupement foncier forestier. Arnaud Filhol, son DG, détaille pour Gestion de Fortune ce nouveau type de placement.
La société de gestion France Valley (840 M€ d’actifs sous gestion, existant depuis 2013) lance le premier groupement forestier d’investissement (GFI) dont la particularité est de pouvoir solliciter l’épargne publique, donc sans la restriction applicable aux Groupements fonciers forestiers (GFF).
Dénommé France Valley Patrimoine, ce fonds accessible dès 1 000 € constitue un nouveau type de placement de diversification dédié aux actifs forestiers.
Nous avons rencontré Arnaud Filhol, directeur général, de France Valley, qui s’en explique.
Vous lancez le premier GFI, avec visa de l’AMF. C’est la première fois que l’on peut proposer au grand public, hors placement privé pour un cercle restreint de 150 investisseurs, d’investir dans une société forestière !
Oui. Nous allons le commercialiser par l’intermédiaire de notre réseau habituel de CGP, avec quelques banques privées filiales de réseaux et des plateformes. Ce visa de l’AMF va nous permettra d’étendre nos partenariats avec les banques.
GFI et GFF, c’est un peu la même chose !
Pas tout à fait. Les associés d’un GFF portent une responsabilité qui n’est pas limitée à leurs apports. Ce n’est plus le cas avec le GFI. C’est vrai qu’on n’a jamais vu un groupement forestier faire faillite, mais tout de même cette sécurité est une avancée importante. Par ailleurs, la gouvernance d’un GFI est plus protectrice, à l’instar d’une SCPI. Il doit y avoir un commissaire aux comptes par exemple, un conseil de surveillance aussi.
Un expert évaluateur indépendant agréé par l’AMF doit actualiser, tous les trois ans, les valorisations des massifs. En outre, nous n’avons plus de restrictions en nombre d’investisseurs ainsi qu’en montant d’encours. La liquidité sera substantiellement meilleure du fait de la collecte et de notre capital variable, avec un système souscriptions/retraits comparable aux SCPI. Toute souscription à notre GFI servira d’abord à racheter ceux qui demandent à sortir, à valeurs connues.
Fiscalement, c’est le même régime ?
Retrouvez la suite de cette interview et les détails du fonds dans un prochain n° de Gestion de Fortune
Propos recueillis par Jean-Denis Errard