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KK : Sur la question de la valorisation, on
pourrait tout de même ajouter que si on
regarde ce qui s’est passé au mois de février-
mars 2020, on aurait pu s’attendre finalement
à une correction des valeurs tech pendant les
turbulences boursières. Mais, finalement, on a
peut-être été un peu surpris par leur résistance
et même par la surperformance de ce segment
de marché. La façon dont nous concevons
nos stratégies thématiques nous conduit
à avoir des sous-expositions structurelles
à certains secteurs que l’on estime ne pas
être portées par des forces de long terme,
comme le secteur financier ou l’énergie par
exemple, et à l’inverse d’être évidemment très
exposés au secteur tech et assimilé malgré des
multiples de valorisation bien plus élevés que
le marché. Pourtant, ce segment de marché
a bien mieux résisté notamment parce que
les profils des sociétés technologiques, en
tous cas dans notre thème de l’intelligence
et la robotique, sont globalement solides.
De manière générale, leurs bilans sont plutôt
sains avec d’amples liquidités, une forte
génération de free cash flows, de la visibilité
sur leur chiffre d’affaires, la croissance et les
marges. Enfin, Il y a un confort et une certaine
visibilité sur le dénominateur des multiples ce
qu’il n’y a pas forcément sur d’autres secteurs
où ça peut apparaître attractif mais où il y a
beaucoup d’incertitudes sur ce dénominateur.
Je pense que cela a beaucoup joué et que
cette prime à cette visibilité et à ce profil
relativement sain est toujours d’actualité.
Tant que finalement le paradigme du marché
ne change pas, qu’on n’a pas d’inflation, ni
de tension sur les taux d’intérêt, j’ai du mal
à imaginer comment on pourrait sortir de
ce scénario aujourd’hui quand bien même
les valorisations sont historiquement un
petit plus tendues. D’ailleurs, lorsque vous
regardez cette évolution de la tech et donc

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