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Immobilier

Immobilier ancien : un rebond en mai et juin 2020. Et après ?

Selon Century 21, après la pause due au confinement, les transactions immobilières sont reparties de plus belle en mai et juin 2020. L’offre toujours inférieure à la demande fait grimper les prix.

 « Je n’ai pas réussi à lire dans ma boule de cristal ! ». Interrogé lors d’un point presse ce lundi 6 juillet 2020 sur l’activité à venir de l’immobilier ancien, Laurent Vimont, président du réseau Century 21 en France, avoue comme beaucoup qu’il faudra attendre la rentrée pour voir comment va évoluer le marché de l’immobilier ancien d’ici la fin de l’année 2020.

Une chose est sûre : depuis le déconfinement, le marché de l’immobilier ancien est reparti de plus belle. « Le mois de juin a été un record absolu en termes de signatures de promesses de vente pour le réseau Century 21 », a-t-il indiqué.

Début 2020, un marché à son apogée 

Un simple rattrapage après près de deux mois de confinement des projets initiés en début d’année ? Début 2020 en tout cas, le marché était à son apogée : le nombre de ventes était en hausse de +6,8% pour les appartements et de +7,6% pour les maisons sur un an et la part des investissements locatifs atteignait 30,3%. Déjà l’année 2019 avait été exceptionnelle avec 1 076 000 transactions : un record en France.

Après la pause forcée du confinement, le marché a donc repris sur les chapeaux de roues cumulant « la demande des ménages qui avaient entamé leur démarche avant le confinement et celle des candidats acquéreurs pour lesquels cette période inédite a provoqué l’envie d’acheter », explique Laurent Vimont.

Dans ce contexte où l’offre est toujours largement inférieure à la demande, les prix ont continué à battre les records au 1er semestre 2020 (vs 1er semestre 2019) de +2,3% pour les maisons (2 160 € le m²) et +3,1% pour les appartements (3 638 € le m² ). Record battu également sur le montant moyen d’une transaction : 214 123 € en moyenne sur la France entière pour un appartement et 241 505 € pour une maison.

Des maisons de campagne seulement en rêve

Selon Laurent Vimont, les rêves de maisons de campagne des Français pendant le confinement ne se sont pas vraiment concrétisés. Depuis le 11 mai 2020, les transactions destinées à la résidence principale représentent 68,3% des achats, les résidences secondaires à peine 4,3% des achats et les investissements locatifs sont en net repli à seulement 27,3% des transactions.

Faut-il voir dans ce recul du poids de l’investissement locatif, un signal d'un furtur recul du marché de l’immobilier dans son ensemble ? « Si les taux ne grimpent pas brutalement et si les conditions d’octroi ne se durcissent pas davantage, le marché de l’ancien devrait demeurer porteur et la hausse des prix contenue », selon Century 21 précisant qu’il est « trop tôt pour mesurer les conséquences qu’aura la crise de la Covid-19 sur les entreprises, le taux de chômage en France et par ricochet, sur l’immobilier ».

Carole Molé-Genlis