La banque italienne a indiqué dans le weekend avoir racheté 4,1 % des parts de l’assureur, tout en assurant n’avoir aucun intérêt stratégique dans l’opération.
UniCredit a annoncé le 2 février avoir acquis 4,1 % du capital de Generali - près de 2 Md€ - par le biais d’achats sur le marché dans la durée. La première banque italienne détient une part supplémentaire de 0,6 % « dans le cadre des services ordinaires aux clients et des opérations de couverture correspondantes ».
Elle affirme dans un communiqué n’avoir « aucun intérêt stratégique » dans l’opération et rester « pleinement concentrée » sur son plan stratégique UniCredit Unlocked, son offre publique d’achat sur Banco BPM et son investissement dans Commerzbank.
UniCredit a récemment annoncé vouloir acquérir jusqu’à 29,9 % du capital de Commerzbank alors qu’elle en détient déjà 28 % (9,5 % directement et 18,5 % par l’intermédiaire d’instruments dérivés). Une approche que la deuxième banque allemande a qualifié d’hostile, aucune discussion n’ayant été menée en amont de la montée au capital.
Generali, de son côté, est affairée avec BPCE pour créer un nouveau poids lourd de la gestion d’actifs qui, en rapprochant les activités de Natixis IM et de Generali Investments Holding, rassemblerait 1 900 Md€ d’encours. Le protocole d’accord, non contraignant à ce stade, prévoit la création d’une co-entreprise détenue à parité par les deux maison-mère.
Compte-tenu de ce rapprochement, certains analystes voient dans la prise de participation au capital de Generali un moyen pour UniCredit de garder un atout dans la manche en cas de non renouvellement de son partenariat de distribution avec Amundi qui doit expirer en 2027. Andrea Orcel, directeur général d’UniCredit, aurait selon le média italien Il Messagero indiqué à des investisseurs que Crédit Agricole doit trancher en mai 2025.
Dans son communiqué, UniCrédit précise que l’investissement dans Generali, « purement financier », a un impact négligeable sur son ratio de solvabilité CET1.