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Retour sur les small caps à l’occasion des 10 ans de Sextant PME


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La part A du fonds Sextant PME, qui a été lancée il y a 10 ans par Amiral Gestion, n’a pas démérité, avec une performance annualisée proche de 10 %. L’occasion de faire un point sur un segment de la cote mal-aimé depuis cinq ans.

« Explorons le monde des petites valeurs cotées en ce début de 2024 qui permet de fêter le 10e anniversaire de notre fonds Sextant PME, se sont dit les responsables d’Amiral Gestion avant de se livrer à une analyse du compartiment des small caps (60 % des sociétés sont en situation de trésorerie nette, bas de fourchette de valorisation à 1,2 fois les fonds propres…).

Malgré de nombreux vents contraires ces cinq dernières années et un retard conséquent, voire historique, des plus petites valeurs par rapport aux plus grandes capitalisations de la cote européenne, le fonds affiche sur la décennie une performance annualisée de + 9,8 %, alors que l’indice MSCI EMU Micro Cap NR, du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2023, a progressé de 5,2 %. »

Sextant PME figure parmi les meilleurs fonds de sa catégorie. Sa performance montre que le stock picking est capable de créer des écarts significatifs avec les indices, et ce de manière plus régulière qu’avec les blue chips, pour lesquelles la concurrence entre les investisseurs et les algorithmes fait rage.

Dans le segment des petites capitalisations, la connaissance « intime » des dossiers associée à une grande liberté de l’équipe de gestion, conduite par Raphaël Moreau, pour aller dénicher des titres peu familiers, fréquemment non couverts par les maisons de courtage, permet d’enregistrer avec le temps des différences de performance significatives. « Notre organisation de gestion en sous-portefeuilles, explique le professionnel, ancre dans notre processus de gestion cette liberté d’action, source de créativité et de responsabilité pour les six gérants du fonds. »

Détecter des incohérences de marché

En dehors de l’Hexagone (près de la moitié de l’actif), les gisements des cotes suédoise, allemande et italienne ou encore autrichienne, belge et autrichienne constituent aussi de précieux viviers de valeurs. « Nous y cherchons le graal, soulignent les gérants : des sociétés de qualité gérées par d’excellents managers, à des cours bien inférieurs à ce que nous jugeons être les vrais prix des entreprises. De telles inefficiences de marché se remarquent plus souvent sur le segment des petites valeurs, où les sociétés sont moins connues et où l’information est moins décortiquée.

Certaines PME ont subi un accident de parcours et le marché exagère la sévérité ou la durée de ces difficultés. Leur activité peut être complexe et nécessiter un important travail d’investigation que beaucoup, compte tenu de la petite taille des dossiers, rechignent à faire. Chercher des idées à travers l’Europe permet d’augmenter la probabilité de détecter des incohérences de marché. »

L’extra-financier n’est pas oublié par les analystes-gérants d’Amiral Gestion. « Dans la plupart des secteurs de l’économie, font-ils observer, la croissance se trouve désormais du côté de la durabilité et, notamment, dans la lutte contre le réchauffement climatique. Engager des sociétés pour qu’elles placent davantage les enjeux sociétaux au cœur de leur modèle économique devient un facteur de performance à part entière.

Ce rapport à l’ESG est une évolution qualitative du métier d’un investisseur plus réceptif aux pratiques des entreprises, ainsi qu’aux risques et opportunités associés. »

Comme la prime de valorisation des petites valeurs est devenue une décote et que les PME ont continué à voir leurs profits croître plus vite que ceux des grosses cylindrées, s’intéresser de nouveau aux petites et moyennes capitalisations paraît judicieux. D’autant plus que, le moment venu, une reprise de la croissance économique leur sera plus favorable. Parmi les actions préférées de l’équipe de gestion figurent SAF-Holland, Groupe Guillin, Knowit, Gérard Perrier, Prevas et Lectra…

Rappelons qu’Amiral Gestion s’adresse à une clientèle d’investisseurs institutionnels, d’investisseurs professionnels (CGPI, family offices, banquiers privés) et de particuliers. Au 31 décembre 2023, ses encours s’élevaient à 3,7 Md€.

 

ML