28032024

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Les Français idéalisent la retraite, mais restent inquiets

La 9e édition de l’étude mondiale d’HSBC sur l’avenir des retraites fait apparaître une opposition entre une vision idéalisée, mais inquiète des actifs sur la retraite et une perception plus optimiste des retraités eux-mêmes.

A l'approche de la retraite, les Français sont impatients. 77% des actifs de plus de 45 ans (contre 65% à l’échelle mondiale) seraient prêts à partir à la retraite dans les 5 années à venir s’ils le pouvaient. Les Françaises sont même 80% à vouloir partir rapidement. C’est l’un des enseignements de la 9e édition de l’étude mondiale d’HSBC sur l’avenir des retraites réalisée auprès de 18 000 personnes dans 17 pays.

Cette impatience se confond avec une vision idéalisée de la retraite : la plupart des Français actifs âgés de plus de 45 ans associent le désir d’un départ à la retraite à la possibilité d’un plus grand épanouissement personnel : voyages ou développement d’autres centres d’intérêt (50%), temps passé en famille (33%). Cependant, ils sont aussi 34% à déclarer être fatigués de la routine au travail et 25% à souligner l’impact négatif du travail sur leur état physique ou psychologique.

Au fonds, les Français savent que partir dans les 5 ans est un rêve difficile à réaliser : 86% d’entre eux invoquent le manque d’épargne, un endettement trop important ou des personnes à charge financièrement. Plus que la moyenne mondiale, près d’un Français actif sur deux anticipent une dégradation de leur situation financière à la retraite. Ils sont seulement 17% à estimer qu'elle s'améliorera. Pire, un Français sur 10 estime qu’il ne sera jamais en mesure de prendre une retraite définitive : ils étaient seulement 6% l’an passé. A noter enfin que 76% des actifs français ignorent quel montant d’épargne serait nécessaire pour pouvoir financer leurs soins de santé.

Cette vision pessimiste est contrebalancée par l’expérience des retraités eux-mêmes : 56 % des retraités se déclarent satisfaits de leur état de santé contre une moyenne mondiale de 45%. Enfin, HSBC relève une fois de plus dans son étude une plus grande fragilité financière des femmes face à la retraite.