20042024

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Assurance vie : comment Swiss Life France compose avec les taux bas et les marchés chahutés

Le chiffre d'affaires en assurance vie de Swiss Life France accuse un recul de 2 % au 1er semestre 2016. Comme les assureurs traditionnels, l' « assureur gestion privée » doit faire face au marché financier chahuté et aux taux bas. 

L'année 2016 s'avère bien complexe pour les assureurs vie, comme en témoigne Swiss Life France dont l'équipe de direction a livré ce jeudi 25 août ses commentaires sur son activité au premier semestre. « Nous avons maintenu un développement rentable malgré l'adaptation aux taux très bas et à une concurrence toujours très forte », indique Charles Relecom, président de la filiale française de l'assureur suisse.

Au premier semestre 2016, en assurance vie, son chiffre d'affaires s'est élevé à 1,1 Md€ mais accuse un repli de 2 %. C'est moins bien que le marché en hausse de + 4 %, porté par les bancassureurs (+ 8 %) mais c'est mieux que les assureurs traditionnels dont le chiffre d'affaires recule de – 4 %. Au 1er semestre, l'activité commerciale de Swiss Life France a surtout été tirée par les contrats à primes périodiques (contrat Madelin, article 83, etc.) qui n'apparaissent pas directement dans le chiffre d'affaires mais se voient dans la production en progression de 3 %. La collecte nette de Swiss Life France est, elle, toujours positive pour la sixième année consécutive à 449 M€ pour le 1er semestre 2016.

38 % du chiffre d'affaires en unités de compte 

« Nous pilotons la qualité de nos affaires », poursuit Charles Relecom. En effet, la part des unités de compte représente 38 % du chiffre d'affaires au 1er semestre 2016 (contre à peine 19 % pour l'ensemble du marché(. Cependant, collecter en UC est plus difficile qu'en 2015 : « Nous avons un peu de mal à convaincre les clients d'investir dans les unités de compte quand les marchés sont chahutés », concède Jean-Pierre Lassus, le directeur financier Swiss Life France.

« Mais avec notre clientèle patrimoniale avertie, la conjoncture chahutée et le Brexit auraient pu avoir des conséquences encore plus néfastes », reprend Eric le Baron, directeur général de Swiss Life Assurance et Patrimoine et directeur de la distribution en France. Le nombre de clients en gestion privée (plus de 250 000 € d'actifs financiers chez Swiss Life) a augmenté de + 3 % au 1er semestre.

Alors que Swiss Life a été l'un des premiers à baisser nettement la rémunération de ses fonds en euros (2,20% à 3,10 % en 2015 tout en pratiquant une politique de bonus), Charles Relecom s'interroge sur les taux de rendement qui seront servis en 2016 : « Est-ce que le marché va vraiment se discipliner et s'adapter aux taux bas ?», se demande-t-il.